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Échanges avec Marie Bouchard : le 10 000 et marathon en ligne de mire

Propos recueillis par Stadion - Crédits Photos : Stadion


Malgré une longue blessure, vous êtes de retour à votre meilleur niveau voire en progrès si on regarde votre chrono record sur 10 km en 33'05 à Valence... un soulagement ? Votre niveau à l'entraînement vous rassurait-il ?

Un soulagement surtout d'avoir pu me présenter sur une ligne de départ à 100% de mes capacités du moment et en ayant le sentiment d'avoir eu une préparation sans accro. Le chrono n'était vraiment pas l'objectif principal. On y allait surtout pour savoir où j'en étais dans l'entraînement car c'est difficile d'avoir une idée précise selon la météo, le terrain, etc... Repartir avec un record perso c'était la cerise sur le gâteau en plus de ne pas avoir eu de douleur ni pendant ni après la course. 33'05 c'est un bon début, mais c'est plutôt une allure que j'aimerais tenir sur un semi-marathon.


Connaissez-vous le lieu et la date de votre premier marathon ?

Non, ni la date exacte ni le lieu mais je dirais sûrement fin 2022/début 2023.


Cette distance mythique ne vous effraie-t-elle pas ?

Certains jours si ! Surtout après des séances longues où je me dis qu'un marathon c'est le double ou même une heure de plus ! Mais d'autres jours la distance m'attire vraiment. Ça doit être ce qui caractérise le marathon finalement : une distance suffisamment longue pour qu'il y ait une part d'incertitude sur nos capacités à finir la course dans de bonnes conditions, mais pas trop longue non plus pour que cela donne envie de s'y engager. Ce n'est qu'en regardant le marathon de Paris en 2021 que j'ai eu envie d'essayer. Ce jour-là j'ai envoyé un message à Béatrice (Ceveno), Laurent (Le Bras) et Pierre (Pompili)... pour quelqu’un qui n'aimait pas les footings de plus de 30 minutes en junior, et qui trouvait le 10 km beaucoup trop long, j'ai bien évolué !

Le 3000 m steeple, c'est définitivement fini ?

Comme pour le marathon : ne jamais dire jamais !


Vous n'avez plus connu de sélection depuis les Mondiaux de cross-country en mars 2019, avez-vous des objectifs à moyen terme avec les Bleus ?

Oui, c'est vrai, ça fait longtemps ! J'ai l'impression que c'était hier, mais en même temps la période de soins/rééducation/réathlétisation m'a semblé être une éternité et n'a pas toujours été facile à vivre. Pour commencer, il y aura la Coupe d'Europe du 10 000 m à Pacé, puis la piste cet été sur 5000 m et 10 000 m. Il y aura aussi les championnats du monde de semi-marathon et les championnats d'Europe de cross.... plein de rendez-vous possibles mais il faudra faire des choix ; le chemin se dessinera au fur et à mesure de l'année en fonction des différentes opportunités, je ne me projette donc pas trop car il y a beaucoup d'inconnus encore.



Que retenez-vous de votre aventure aux États-Unis entre 2016 et 2018 au sein de l'université de San Francisco ? Qu'est-ce qui vous a séduit en particulier outre-Atlantique ?

L'équipe ! Sans aucune hésitation, c'est l'équipe soudée de USF qui a rendu cette expérience inoubliable. Nous avons gardé contact, certaines étaient aux JO cet été, d'autres courent maintenant un peu moins mais la passion de la course reste là pour tout le monde. Ensuite, la densité des courses est nettement plus propice aux performances qu'en Europe et qu'en France où les opportunités de niveau international ne sont pas nombreuses.


Comment va s'articuler votre saison 2022 ?

Les championnats de France de cross-country aux Mureaux en mars dans un premier temps puis un semi-marathon début avril. Ensuite j'aimerais tenter la sélection pour la Coupe d'Europe de 10 000 m. Une sélection en Bretagne, que rêver de mieux ? Cet été je pense plutôt faire du 5000 m, mais rien n'est figé. En tout cas j'ai vraiment envie de tester ces pointes nouvelle génération que je n'ai pas encore eu l'occasion de porter !


On imagine que vous avez pour objectif de participer aux Jeux olympiques de Paris en 2024. Sur quelle distance avez-vous le plus de chance de vous qualifier selon vous ?

Je ne sais pas car cela ne dépendra pas que de moi, il y a encore beaucoup d'inconnus. L'objectif deviendra plus clair dès que j'aurais couru un peu plus en compétition. Je me concentre surtout sur l'entraînement en essayant de rester loin de toute blessure. On ajustera les séances spécifiques en temps voulu. Je vais essayer de tout optimiser pour m'y qualifier afin de n'avoir aucun regret, mais il y aura des étapes à valider avant.


En menant de front votre sport et vos études en médecine, vous montrez qu'il est possible de concilier un double projet...

Oui ! C'est possible et je ne suis pas la seule ! C'est un équilibre de vie car je ne pourrais pas faire que l'un ou que l'autre, je disjoncterais rapidement je pense ! Les résultats de Yann Schrub, Gabriel Bordier, Margot Chevrier, Pierrik Jocteur-Monrozier, etc… sont vraiment une source de motivation dans les périodes les plus chargées. Car ce n'est pas facile tous les jours et cela demande une organisation. J'ai vraiment la chance que l'UBO et la fac de médecine de Brest me soutiennent dans ce projet. J'ai ainsi pu dédoubler mes 5ème et 6ème année de médecine. Certains sportifs décident de ne rien aménager mais j'en avais vraiment besoin pour pouvoir assimiler les connaissances et me former au mieux pour mon futur métier. Je commencerai l'internat en novembre 2022, alors que cela m'effrayait vraiment il y a un an, maintenant je me sens prête et j'ai hâte !



Pacé accueillera la Coupe d'Europe du 10 000 m en 2022, et en 2023 et 2024. Quel sentiment cela vous procure-t-il ?

C'est vraiment une super opportunité pour la France et la Bretagne. Le 10 000 m n'est pas la discipline la plus médiatisée de l'athlétisme et pourtant énormément de Français ont déjà couru un 10 km... c'est vraiment une occasion en or d'avoir un peu plus de visibilité. Et en tant que Bretonne je ne peux pas passer à côté !


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